À voir ou à laisser : « I Love My Dad » sur Hulu, une comédie noire inconfortable avec Patton Oswalt dans le rôle d’un père qui drague son propre fils.

Je t’aime papa (maintenant sur Hulu) est la prémisse du film BOATS (Based On A True Story) la plus folle de mémoire récente. Il commence par un carton titre qui dit : « Ce qui suit est réellement arrivé. Mon père m’a demandé de vous dire que ce n’est pas le cas », et ce qui suit est l’histoire d’un père qui cherche désespérément à renouer avec son fils, et qui l’attrape en se faisant passer pour une jeune femme qui lui manifeste un intérêt romantique. C’est ce qui est arrivé au scénariste et réalisateur James Morosini, qui en a fait un film dans lequel il joue le rôle de l’acheteur et Patton Oswalt celui du père au jugement, disons, douteux. Le résultat est un film de 96 minutes qui vous donne l’impression d’être assis sur une bombe atomique, attendant qu’elle explose.

J’AIME MON PAPA: LE REGARDER EN STREAMING OU LE SAUTER ?

L’essentiel : Chuck (Oswalt) est sommaire. Louche. Un peu du côté moralement discutable. Une fois, il a déchiré une annonce de chien perdu pour que lui et son fils puissent garder le chiot qu’ils avaient trouvé. Il avait l’habitude de tricher aux échecs en ligne et de récolter les honneurs. Et maintenant, il n’a pas parlé à son fils Franklin (Morosini) depuis longtemps. Nous assistons à un montage audio des messages vocaux de Chuck à Franklin, offrant une litanie d’excuses et de mensonges sur les raisons pour lesquelles il ne peut pas venir à ce truc et manquera cet événement. Beaucoup d’anniversaires et d’étapes importantes ont été ignorés. Nous retrouvons Franklin lors d’une séance de thérapie de groupe pour les survivants du suicide, où il nous dit qu’il a finalement bloqué son père en ligne. Cela a été des années de déception et de dépression et il est temps de passer à autre chose.

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Ailleurs, Chuck est assis dans sa cabine de travail, faisant défiler les médias sociaux. Il réalise que Franklin l’a bloqué, et se désespère. Il s’assied dans un restaurant local, des larmes coulant sur ses joues. Même si le gamin ne voulait pas lui parler ou le voir, il pouvait au moins garder un œil sur lui sur Facebook, vous savez, juste pour voir ce qu’il faisait. Et maintenant, il n’a même pas ça. Sa serveuse, Becca (Claudia Sulewski), le réconforte avec un sourire et de la gentillesse. Et puis – uh oh – il est inspiré. Il la traque en ligne, prend plusieurs de ses photos, crée un faux compte sur les réseaux sociaux et envoie une demande d’ami à Franklin. Il accepte. Et puis Franklin ouvre un chat privé. Répétons-le avec toutes les majuscules cette fois : UH OH.

Alors que Franklin et « Becca » discutent, il la visualise dans la même pièce que lui, apprenant à le connaître et à flirter (oof) et étant généralement un bel amour idéalisé. Chuck parle à son collègue Jimmy (Lil Rel Howery) de cette ruse qui devient rapidement incontrôlable, et voici ce qu’en dit Jimmy : « C’est vraiment flippant ». Chuck ment à sa petite amie Erica (Rachel Dratch) en lui disant qu’il fait une farce à Franklin, et la fait se faire passer pour Becca lors d’un appel téléphonique, et devinez quoi, elle aggrave le problème en lui faisant des remarques sexy. Et si vous pensiez que Chuck était sur le point de se noyer dans sa propre sueur nerveuse, eh bien, nous n’en sommes pas encore au sexting.

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I Love My Dad
© Magnolia Pictures / Courtesy Everett Collection

Quels films vous rappelleront ce film ? J’aime mon père rappelle qu’Oswalt peut être un très bon acteur quand on lui donne le bon rôle – voir aussi : Big Fan et Jeunes adultes.

Une performance qui vaut la peine d’être vue : Chuck est en plein dans la timbale d’Oswalt, et le scénario lui laisse assez d’espace pour rendre le personnage un équilibre complexe entre détestable et empathique.

Dialogue mémorable : Erica veut que Chuck lui envoie plus de sextos :

Chuck : Pourquoi ne pouvons-nous pas avoir du sexe normal ?

Erica : Parce que tu es mauvais à ça.

Sexe et peau : Une scène de sexe non dénudée assez torride, rendue froide par le fait qu’il s’agit d’une visualisation fantaisiste d’un sexting entre un homme et une femme qui n’est pas une femme mais qui est en fait le père de l’homme.

Notre avis : Morosini a révélé dans des interviews que son vrai père, grâce aux dieux, n’a jamais laissé les choses aller aussi loin. Donc Je t’aime papa est une extrapolation de la situation qui aurait pu se produire, mais qui garde l’émotion centrale intacte : le désespoir presque, mais pas tout à fait compréhensible, que ressent Chuck lorsqu’il apprend que son fils ne veut plus rien avoir à faire avec lui, peut-être pour toujours. Chuck regrette de ne pas avoir été là pour Franklin. Il veut changer. Il veut que leur relation s’améliore. La situation ne pourrait pas être pire, jusqu’à ce que Chuck perde le contrôle de la situation de catfishing – et vous avez sûrement réalisé sa précarité, vu l’état de santé mentale de Franklin.

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Le film ne s’attarde pas trop sur les complications liées à la modification du comportement en série, mais il plonge suffisamment dans les méandres psychologiques du scénario pour nous donner un sérieux coup de barre. Franchement, cette tension m’a rendu fou, mais pas assez pour que je ne me soucie pas du bien-être de ces personnages – ou que je ne rie pas, nerveusement ou non, des excursions de Morosini dans une comédie noire et profondément inappropriée. Sa performance est un peu plate, mais fonctionnelle, forçant notre attention vers Oswalt, qui nous convainc presque d’être du côté de Chuck dans la construction de son château de cartes – un château de cartes que nous avons hâte de voir renversé, mais pas autant que nous aimerions voir ce père et ce fils se réconcilier.

Notre appel : Je t’aime papa fait naître des sentiments bizarres et compliqués, mais ça marche. LISEZ-LE.

John Serba est un écrivain indépendant et critique de cinéma basé à Grand Rapids, Michigan. Vous pouvez lire la suite de son travail sur johnserbaatlarge.com.

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